De toutes les émotions, la peur est la plus fondamentale, celle qui ne nous lâche jamais tout à fait. Souvent nous rêvons de nous en débarrasser, tant nous sommes conscients qu’elle nous paralyse, nous entrave dans notre vie de tous les jours. Pourtant elle joue un rôle essentiel et si nous y prêtons attention, la peur peut devenir notre alliée au quotidien.
La fonction premère de la peur, c’est de nous alerter sur la possibilité d’un danger. Autant dire que pendant des millénaires, elle a été indispensable à notre survie en tant qu’espèce. Ce signal d’alarme qui se déclenche soudain s’accompagne de réactions physiologiques qui nous aident à capter l’origine du danger (quand on a peur les yeux s’écarquillent, on se fige pour écouter attentivement le moindre bruit), et qui nous préparent à combattre ou à fuir (sécrétion d’adrénaline, accélération du rythme cardiaque). Disons-le tout net, dans un environnement hostile, la peur est nécessaire à la survie.
Pourtant il arrive que nos réactions soient disproportionnées et deviennent contre-productives. Les phobies en sont un exemple. Et puis nous ne vivons plus dans la nature sauvage, nos conditions de vie nous maintiennent dans une certaine sécurité, pourtant nous avons parfois le sentiment dêtre envahis et freinés par la peur. Comment reprendre le dessus ?
En ce qui concerne les phobies, il existe des méthodes qui permettent de s’en libérer, et la PNL propose des protocoles particulièrement efficaces pour cela. Pour les situations plus courantes, comme la peur de parler en public (une des peurs les plus fréquentes), on peut vraiment se libérer en utilisant notre pouvoir de dissociation pour mettre un peu de distance, s’observer dans la situation et s’interroger sur les points suivants :
- dans quel(s) contexte(s) précis ma peur se déclenche-t-elle ?
- quel danger potentiel me signale-t-elle ?
- le danger est-il réel ?
- au pire du pire, qu’est-ce qui pourrait se passer ?
- quelle est la probabilité que ça arrive ?
